Courses

Il était une fois… cela aurait put commencer ainsi…

Je pense que toute personne qui a un hobby rattaché aux sports mécaniques « lorgne » un jour ou l’autre vers le sport et regarde avec nostalgie les images du passé représentant ces merveilleux moustachu juchés sur d’aussi merveilleuses machines, il faut juste se souvenir qu’à cette époque ni les routes ni les circuits ne présentaient un aussi bon revêtement qu’aujourd’hui ni une aussi bonne sécurité, et, en plus les caractéristiques de tenue de route et de freinage (vous avez dit frein ?) n’étaient comparables à celles de maintenant.
En outre les coureurs avaient un métier normal et payaient de leur poche les trajets et frais d’engagement, si ils faisaient une bonne performance, les primes leurs permettaient de continuer, rares étaient à cette époque les pilotes d’usine.
Pour en revenir à mon monde, à cette époque le moteur Roi en side-car était le Rennsport de l’usine (arbres à cames en tête), il gagnait tout et BMW fût sacré Champion du Monde de nombreuses années avec lui. Mais il était hors de prix…

BMW solo Rennsport de 1954 Le RS 54 était un moteur à arbres à cames en tête

1954_BMW

1954_BMW

Des mécanos, parfois de génie comme Kayser ou Kurt, s’attelèrent à rendre plus performant le « vieux » BMW, la voie choisie par Kayser fût de modifier le moteur de 68mm de course par 68mm d’alésage (500cc) en un moteur super carré de 61mm de course par 72mm d’alésage, il rencontra moultes déboires et particulièrement le cylindre qui se cassait au dessus de son embase, Kayser résolu le problème en fabriquant une embase solidaire du bloc et sur laquelle s’emmenchait un cylindre en alu chemisé coiffé d’une culasse de R69S retravaillée, des pistons hautes compression et un vilebrequin spécial, j’ai rencontré un jour une personne qui avait un « gros bout » de moteur BMW Kayser venant du fabriquant de side-car genevois M. Schmid , j’ai transmis l’information et un passionné  lui a acheté le « carton » de pièces, c’est le moteur qu’il avait presque complet sauf le vilebrequin qui manquait à l’appel. Il a pris contact avec Kayser pour avoir des informations ou des dessins mais Kayser n’avait plus (ou ne voulais pas…) lui fournir les plans. Il a essayé sans plus de succès d’aller voir plusieurs fois en Provence M. Lambert (ancien agent et coureur sur BMW) pour finalement rencontrer un chirurgien (M. Lère) qui courrait à ses heures perdues avec une moto solo équipée d’un Kayser,

Kayser-moteur-fini2

Kayser-moteur-fini2

Il a rencontré cette personne chez elle (pris plein de photos et de notes) et M. Lère l’a dirigé vers M. Douniaux (ancien coureur BMW aussi) dont le fils qui travaille comme dessinateur mécanique chez Renault Sport avait réalisé les plans du vilebrequin de son père… il avait ses plans… restait à réaliser les pièces ce qui n’était pas une mince affaire car il ne fallait pas se louper trop souvent et la matière était chère (un acier allié spécialement pour ce type de réalisation, très costaud mais souple) Une Ecole de Mécanique accepta de réaliser son vilebrequin et mis 3 ans pour en venir à bout…il allait enfin avoir mon moteur complet manquait juste tout le reste… partir avec un cadre de R50 et une fourche Earles ne lui plaisait pas , trouver un cadre de course était impossible, restait donc plus qu’à le construire… de contacts en documents, il est parti de dessins de cadres fabriqués par M. Zabrocky et par M. Fath, une société vaudoise lui cintra les tubes choisis et une genevoise les lui souda sur le reste de cadre de R50 qu’il avait préparé, une fourche Ceriani Grand Prix (au propre comme au figuré…) fût choisie et adaptée sur le cadre, elle reçu une jante Akkront rayonnée sur un tambour de Laverda, la boite à vitesse vient aussi de chez Schmid, le pont arrière ainsi que le bras oscillant furent aussi allégés et prirent place dans le cadre, la moyeu arrière reste d’origine en raison de son entraînement, l’allumage est double, Un Korber (Pistch) et la magnéto d’origine (culasse à deux bougies), le compte tour est aussi un Korber comme à l’époque. Ce sont les diverses étapes que vous allez pouvoir suivre sur les pages liées… Entrez et suivez la progression de sa moto de course.

Je ne résiste pas à l’envie de vous montrer le travail fait par un mécano de génie, qui part d’une culasse moulée pleine et qui réalise des culasses 4 soupapes pour R50S, un vrai travail d’artiste, ces culasses ressemblent beaucoup aux culasses de R100 que va produire Krauser, même type de culbuteurs entre autres…

r50_4soup1

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LEAD Technologies Inc. V1.01

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